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Quête de sens : Qu’est ce qu’être humain ?

par 19 janvier 2016Philosophie

Ça y est ! Alors que depuis le 5 janvier nous sommes entrés dans la cinquième période de l’hiver dénommé « petit froid » selon le calendrier taoïste, l’hiver météorologique semble avoir enfin décidé de s’installer parmi nous avec ses chutes de neige et ses gelées. On peut se demander ce que sera la prochaine période dénommée « grand froid » qui débutera le 20 janvier ! En tout cas réjouissons­ nous et accueillons ce froid bénéfique et régénérateur..

Pour ma part, bien au chaud devant la cheminée, je me régale en lisant le dernier opus de Patrick Lévy ; « La ruse de Dieu ». Son précédent ouvrage « Le Kabbaliste » m’avait déjà enchanté il y a quelques années. La première question qui s’impose dès le premier chapitre (qui est comme une introduction au développement du livre) est « qu’est ce qu’un homme ? »

Je ne résiste pas à vous en livrer l’essentiel dans une version que vous me pardonnerez, j’ai légèrement allégé pour ne pas vous imposer une lecture longue et fastidieuse sur l’ordinateur. Je vous invite par contre vivement à lire la version originale beaucoup plus savoureuse en vous procurant le livre qui est absolument passionnant..

Extrait du  « Le Kabbaliste » de Patrick Lévy :

« Cela avait commencé par une discussion à bâton rompu à propose de recettes végétariennes, de protéines de soja, et des différentes manières de leur donner du goût.
Tobby arriva et s’assit avec nous. Ce fils cadet de madame Benguish, une voisine, était en terminale au lycée et préparait son bac. Il m’écouta expliquer une recette végétarienne quand soudain il interrompit notre anticipation de délices pacifistes en demandant :

— « Quel est l’intérêt de cachériser la viande ?

— Aucune, mais il faut le faire. La viande c’est une vie qui ne souhaitait pas mourir. La cachériser consiste à la laver dans son sang. On s’interdit de manger le sang de l’animal en affirmant que le sang, c’est la vie. Ainsi en mangeant la chair, on ne mange pas la vie lui avait répondu Rabbi Isaac.

— Cela ne fait pas l’ombre d’une différence pour l’animal ! Grinça Tobby

— La différence est pour l’homme.

— Il essaye de croire qu’il ne mange pas la vie bien qu’il ait tué l’animal ! En matière d’hypocrisie la religion porte l’homme au sommet de l’univers !

— Tu as raison. Mais si tu le crois alors ne mange pas de viande du tout, cachère ou non.

— Dans un siècle ou deux nous serons tous végétariens, prophétisai­s-je. Un être évolué ne peut s’accorder le droit de tuer un être vivant pour manger son corps.

— Même si on veut accorder à l’homme un statut particulier parmi les vivants, on ne peut croire qu’un animal soit une chose, considéra Rabbi Isaac. L’homme et certains mammifères à sang chaud nourrissent et protègent leurs petits, marchent sur la terre, ont cinq sens et un cerveau.. ils se ressemblent beaucoup, en tous ces aspects visibles et sans doute en bien des aspects invisibles. Chaque animal est unique comme chacun de nous. Et en tant qu’être particulier, il est quelqu’un. Parce qu’il est omnivore, un homme peut renoncer à manger le corps d’un autre être vivant. Il peut ainsi s’élever au­-dessus de sa nature animale en décidant de ne pas vivre de meurtres. Un homme végétarien est quand même plus noble, plus empathique et sympathique que les autres.

— Hitler était végétarien, objecta Tobby, et sa cruauté est.. Il chercha en vain le superlatif absolu.

— En Inde, des végétariens tuent leurs filles parce qu’ils préfèrent avoir des fils.. Et les membres du parti extrémiste hindou, le RSS organisent des pogroms contre des villages musulmans.. Les peuples végétariens se font la guerre aussi.

— Certes, être végétariens ne suffit pas à rendre un homme doux et compatissant.. admis rabbi Isaac avec regret.

Peu à peu la conversation se recentra sur l’homme.

— Qu’est ce qui fait la spécificité de l’homme ? S’interrogea Rabbi Isaac.

— Biologiquement, il n’y a pas d’exception humaine, nous dit Darwin. L’homme est une évolution de la vie, répondis-­je.

— D’un point de vue physiologique, l’homme se distingue des animaux par la bipédie, son cerveau plus volumineux et son système pileux moins développé, dit Tobby comme s’il répétait son cours de science naturelle.

— Les éléphants ont un plus gros cerveau et pas tellement de poils, les oiseaux sont bipèdes, et le cochon n’est guère poilu.. lui objecta Rabbi Isaac.

— Rabelais a fait du rire le propre de l’homme, proposais-­je

— C’est Aristote qui, avant Rabelais a dit que le rire est une qualité humaine, mais elle n’est pas exclusive à l’homme.

— Peut­-être est-­ce l’habileté, la main ? avançais-­je.

— Les singes aussi ont des mains ! contesta Tobby.

— Et un manchot n’est-­il plus un homme ? récusa Rabbi Isaac.

— L’homme vit en communauté, mais les singes aussi.. songeais-­je.

— De nombreuses espèces vivent en communauté ! Les lions, les ruminants, les rats, les baleines, les fourmis, les abeilles.. énuméra R.I. en vrac.

— L’homme est moins instinctif et plus réfléchi, proposa Tobby.

— Certains affirment que le comportement des animaux répond à l’instinct, qu’ils n’ont pas assez d’intelligence pour s’affranchir de la pulsion, réfléchit R.I. Mais aujourd’hui, grâce à l’éthologie et aux documentaires animaliers, nous pouvons voir vivre des animaux pendant plusieurs années et ainsi nous savons qu’ils développent des stratégies assez sophistiquées, qu’ils se concertent, se comprennent, qu’ils partagent et ont des agissements altruistes qui supposent des sentiments. J’observais beaucoup les corbeaux en Pologne lorsque j’étais enfant. Si quelques uns avaient trouvé un bon coin où se nourrir, ils le disent aux autres. Mais si c’est seulement un petit coin où l’un d’eux a caché quelque chose, on le voit s’envoler seul puis faire des détours pour retrouver sa cachette. L’humain dispose d’un libre arbitre, tout comme les animaux, à l’intérieur de l’instinct, pensait Rabbi Loeb, mais il dépasse sa liberté dans l’acceptation volontaire d’une Loi. Et ainsi il travaille son aspiration à se parfaire.

— Posons-­nous la question inverse, proposais-­je. Quelles sont les aptitudes des animaux que les humains ne possèdent pas ?

— De nombreux animaux ont des facultés supérieures à celles de l’homme, répondit Tobby. Presque tous ont un odorat plus précis, les oiseaux volent, les éléphants sont plus forts, les chevaux courts plus vite, les aigles voient plus loin, les chats voient mieux la nuit. Les fourmis sont excellentes en organisation..

— Oui, mais grâce aux machines l’homme court plus vite que tous les animaux, il peut voler, naviguer. Il est plus fort qu’un éléphant grâce aux bulldozer et plus précis que la fourmi.. L’homme invente des outils et des machines qui le rendent plus efficace, plus fort, plus minutieux que tous. L’usage des outils est le propre de l’homme.. conclus­-je

— On sait aujourd’hui que les corbeaux en utilisent aussi, ainsi que quelques primates. Les singes cassent des noix avec des pierres. Les éléphants s’entraident.

— Plusieurs espèces d’animaux apprennent, retiennent et s’enseignent des procédés astucieux ou s’informent des sources de danger, confirma Tobby.

— Mais l’homme utilise plus que les outils, il développe la technique, qui est un ensemble de procédés, argumentai­s-je

— C’est là une différence de sophistication, mais pas une différence essentielle, trancha R.I. Il est plus intelligent. Mais cela ne signifie pas que les autres vivants ne le soient pas. »

J’ai proposé que l’agriculture soit le propre de l’homme, mais R.I. opposa que les chasseurs-­cueilleurs et les nomades qui ne sont pas agriculteurs sont des hommes quand même.

Tobby proposa l’élevage, mais je lui objectai que les fourmis élèvent des pucerons. Je suggérai que seul l’homme habite une maison construite.. mais les oiseaux font leurs nids et de nombreux animaux habitent des terriers, réfuta R.I. Les humains consomment du vin ou de l’alcool, mais ajoutais-­je, j’ai vu des pies manger des cerises pourries et s’enivrer volontairement de ces fruits qui avaient naturellement fermentés dans leurs pelures.

— Les humains cuisent leurs aliments. Eux seuls maitrisent le feu, trouva Tobby

— Là, nous voyons une spécificité réelle approuva R.I. En hébreu, la racine feu est dans le mot qui désigne un humain masculin et un humain féminin, Ich et Icha. Qu’est ce qu’un humain ? C’est un vivant qui s’origine dans le feu. Dans la Torah, le feu est associé à la présence de YHVH. Et dans la Kabbale, il symbolise le désir.

— Les humains sont les seuls vivants qui portent des vêtements, ajouta Tobby.

— Le vêtement ne sert pas seulement à se protéger de la chaleur et du froid, acquiesça R.I. ; il sert aussi à cacher une partie du corps. Dans la génèse, l’adam porte deux vêtements : une ceinture de feuilles de figuier, puis une robe de peau. Et cela aussi est en rapport avec le désir.

— Les hommes enterrent leurs morts, ajoutai­s-je

— Les éléphants et d’autres animaux ont des cimetières, opposa R.I. Et ils pleurent leurs morts même s’ils ne les enterrent pas.

— Mais l’enterrement c’est plus que cela.. défendis-­je.

— Ce plus est une sophistication pas une essence.. expliqua R.I.. D’autres vivants connaissent la tristesse à cause de la mort tout comme l’humain.

— Mais l’homme croit en une vie après la mort ! ajouta Tobby.

— Pas tous. Ceux qui n’y croient pas ne sont-­ils pas des hommes ? lui demandais­-je

Il sourit.

— Les humains s’assassinent les uns les autres, annonça-­t-­il alors

— Les animaux aussi, et pour à peu près les mêmes raisons, soutint R.I. Les mâles se battent entre eux pour gagner les femelles et se reproduire. Une mère sacrifie le plus faible de sa portée.. La conquête et la protection d’un territoire est un comportement beaucoup plus anciens que l’homme.

Certaines espèces de primates se font la guerre.. Les fourmis et les frelons éliminent radicalement leurs concurrents. Ça se bagarre et s’assassine aussi chez eux. Il ne faut pas idéaliser la nature.

— Et vous allez dire que l’assassinat massif des humains entre eux est une sophistication de l’assassinat ! spécula Tobby

— L’assassinat commence à la fin du récit de la création, murmura R.I. Caïn tue son frère abel ; un homme c’est cela aussi. Mais on s’entretue aussi chez les animaux. — Mais nous, nous parlons, croyais-­je conclure.

— Je ne crois pas que nous puissions affirmer que les animaux ne parlent pas, déclara R.I. Les oiseaux chantent, les abeilles et les fourmis communiquent. Les chiens, les loups, les renards se lancent des appels sonores. Le langage n’est pas seulement vocal, il peut être chimique, olfactif. Et les muets sont des hommes aussi.

— Mais les hommes se racontent des histoires et ils élaborent des récits sur lesquels ils se fondent, tissent leurs généalogies spirituelle, sociale, nationale, culturelle.. Et ils inventent des histoires en font des romans. Ils composent une réalité qu’ils appellent fiction et s’y absorbent pendant des heures.

— La différence est le langage articulé.. encore une sophistication ? demanda Tobby. — Nous ne savons pas ce que racontent les animaux, ni comment ils le disent.. considéra R.I. Dans le Midrach on dit que l’homme fut créé avec 4 caractéristiques des créatures d’en haut et 4 des créatures d’en bas. Il mange et boit comme l’animal, fructifie et se multiplie comme lui, défèque et périt comme l’animal. Mais il se tient la taille dressée comme les anges, il parle, il est doté de discernement et voit les anges. Mais l’animal ne voit-­il pas demanda quelqu’un comme toi. Certes mais l’homme prémédite lui fut­-il répondu.

— Le problème c’est que personne n’a jamais vu un ange, crus-­je devoir observer avec un rien de sarcasme.

— Les animaux aussi prévoient, préméditent et rusent, objecta Tobby. Ils savent attendre leurs proies, leurrer, brouiller leur propre piste, sentir une trace, évaluer sa fraicheur et en tirer des conclusions.

— Ne dit­on pas dans la genèse que le serpent est le plus rusé de tous les animaux ? On reconnaît ainsi que les autres le sont aussi ! Donc aucune caractéristique des humains n’est strictement humaine, sauf la Loi, le feu et le vêtement. Il faut additionner plusieurs caractéristiques pour cerner la spécificité humaine, tentai­s-je encore de conclure.

— Ou considérer une caractéristique dans la sophistication comme dit Mr Isaac, ajouta Tobby : la complexité de ses relations sociales, l’utilisation d’un langage élaboré, articulé, transmis par apprentissage, ainsi que l’aptitude de son système cognitif à l’abstraction et à l’introspection. La sophistication de l’œuvre d’art. L’écriture est peut­-être propre à l’homme, proposa Tobby.

— Sophistication, mon cher, lui répondis-­je. Les animaux ne laissent-­ils pas de signes sur leur territoire ?

C’est une sorte d’écriture. L’analphabète n’est-­il pas un homme ? L’exception humaine est humaine, ajoutai­s-je en répétant le cours de philo sur Darwin. C’est l’homme qui développe sur lui­-même l’idée qu’il est spécifique. L’homme est différent en cela qu’il veut se croire différent et plus intelligent que les autres. Et pour les religieux, l’homme se distingue des autres vivants parce qu’il croit qu’un Dieu s’occupe de lui.

— Quel religieux peut affirmer que Dieu ne s’occupe pas des poissons, des oiseaux et des animaux qui vivent sur la terre ? rétorqua R.I. Il les a bien créés. De plus Dieu a précisé qu’ils ne travaillerons pas au service de l’homme le jour du chabbat, comme il est écrit, (Ex 23 : 12)

— Oui, pour ceux qui y croit ! tempérais-­je.

— Oui, ceux qui croit en un Dieu créateur croient que ce Dieu a aussi créé les animaux, me répondit R.I.. Dieu n’est donc pas le propre de l’homme pour ceux qui croient en Dieu. Toi, qui ne croit pas en dieu, n’es­-tu pas un homme quand même ? Même pour les religieux, tu demeures un homme !

— Mais l’homme parle à Dieu, bien qu’il n’ai jamais vu celui à qui il s’adresse et que son Dieu ne réponde pas ! soutint Tobby.

— L’invisible répond si tu lui parles ! » lui rétorqua R.I.

Je l’ai expérimenté souvent. Mais que l’invisible réponde cela ne signifie pas que cet invisible soit Dieu, pensais-­je en silence.

— Et qui sait si les oiseaux ne prient un Dieu de leur montrer un asticot bien gras ! poursuivait R.I.

— Vous ne croyez pas en Dieu et vous venez ici étudier la Torah avec Mr Isaac ! me demanda Tobby.

— Oui. Je veux savoir précisément en quoi je ne crois pas, lui expliquai­s-je dans un murmure.

— Alors, qu’est ce qu’un homme ? reprit Isaac.

— C’est une notion qui évolue. Au XXème siècle, un homme c’est quelqu’un qui pense que tous les autres comme lui naissent libres et égaux en droits, déclarais-­je

— Le problème, c’est que les tyrans et leurs complices sont aussi des hommes.

— Hum, d’accord.

— Pour toi qu’est ce qu’un homme ? demanda R. Isaac à Tobby.

— Pour moi, l’homme est démocrate et il vote à gauche mais vous allez encore objecter..

— Que s’il est démocrate, il respecte l’opposition.

— Un homme, c’est quelqu’un qui se tient debout, physiquement et spirituellement, repris-­je pour un 2ème essai, très idéaliste d’un homme qui ferait du courage sa vocation. Avec mon goût de la provocation, j’ajoutai : Un homme, c’est quelqu’un qui refuse de croire en Dieu, qui refuse de se croire un sous Dieu. Le croyant est le chaînon entre le singe et l’athée, qui lui est l’homme véritable, seul, solitaire, créateur de lui­-même dans la responsabilité qu’il prend de lui­-même. L’athée constate avec courage l’absence de Dieu. Et c’est sur cette lucidité qu’il fonde un sacré laïque et démocratique. L’athéisme n’est pas seulement une négation. C’est l’affirmation que l’homme est plus qu’un fidèle ou un croyant. L’athée et l’agnostique cherchent ce plus. Et y fondent une spiritualité sans Dieu. “L’Homme celui que l’on gonfle d’une majuscule, celui dont on se demande ce qu’il devrait être, celui d’après l’homo­sapiens­-sapiens, celui qui suivra homo­religiosus et dont l’espèce actuelle est un chainon dans la chaine de l’évolution, l’homme créé à l’image de Dieu, c’est l’Athée, qui comme Dieu ne croit pas en Dieu.

— Peut­-être que certains animaux ne croient pas en Dieu non plus, opposa R. Isaac avec ironie. Et dire que les croyants ne sont pas de hommes.. Je veux croire que tu ne le penses pas sérieusement.

— Si, si, je suis sérieux, insistais-­je. Et vous, que dites-­vous ?

— Tous les peuples se constituent sur une génèse, un récit du commencement, considéra R.I. Le maassé béréchit, le récit du commencement de la Torah fait exactement cela. « Et forme YHVH Élohim l’adam (aadam, H­DAM) poussière de la hadamah (H­ADMH), l’argile, la glèbe du sol. De quoi l’homme est­il formé ? De adamah. Qu’est ce que la adamah ? Adam­mah (ADM­MH) : homme­quoi, homme question : Qu’est ce qu’(mah)un homme (adam) ? Donc qu’est ce qui forme un homme ? La question : qu’est­-ce qu’un homme ? Lorsque l’on se pose cette question, on commence à être un homme. La Torah fonde l’homme sur cette question formatrice.

Pris d’une soudaine inspiration Rabbi Isaac ajouta :
« Nous allons étudier les récits du commencement en fonction de la question : qu’est ce qu’un homme ? Les deux récits de la création traitent de cette question. Ils permettent d’y répondre dix fois, quinze ou vingt fois peut­-être.. Nous verrons. »

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