“Ne courez pas après la vie : elle attend toujours après vous.” – Jack Kornfield
Le mois de janvier, premier mois de la lumière renaissante, est aussi, pour beaucoup d’entre nous, une période de l’année où traditionnellement nous échangeons des vœux. Vœux de bonheur, de santé, de sérénité, de prospérité, de projets qui vont émerger ou se réaliser. Nous partageons là avec nos proches nos espoirs et nos rêves.. C’est aussi une opportunité d’exprimer notre affection et de rappeler les liens qui nous unissent.
Cette année entre autres vœux, dont nous vous remercions de tout cœur, nous avons reçu un mail merveilleux d’une de nos amies « assistante », Michèle, que nos élèves parisiens, surtout ceux du cours du jeudi, connaissent bien. Elle y a joint la très belle photo que vous pouvez admirer sur le mail de présentation de votre news de février et la citation qui l’accompagne.
J’ai été si touchée par ce qu’elle écrivait que je lui ai demandé la permission de vous en faire part et avec sa générosité coutumière, elle a accepté !
« Bonjour,
Dernièrement une phrase m’a été donnée. En la lisant quelque chose a fait tilt, j’ai été transpercée, éclairée, puis soulagée et enfin.. apaisée !
Aujourd’hui je voudrais la partager avec vous.
Mais d’abord quelques questionnements émergés depuis..
Pouvons-nous arrêter de chercher l’utopie d’une vie parfaitement équilibrée et commencer à vraiment reconnaître l’opportunité incroyable que nous avons tous, juste d’être là ?
Pouvons-nous commencer à mieux savourer, avec toute la douce attention qu’on peut y mettre, chaque instant de notre existence comme s’il était le dernier ? Et ce simplement parce que c’est tout à fait plausible, il peut être effectivement notre dernier ?
Pouvons-nous abandonner nos fonctionnements hautement réactifs et à la place embrasser les « bons » et les dits « mauvais » moments, tout en restant curieux, ouverts, réceptifs et conscients de la gigantesque part d’inconnu qui est la seule constante dans les films de nos vies ?
Pouvons-nous enfin, apprécier le grand frisson du risque de cheminer sur cette corde raide de la vie et même d’y prendre plaisir, de pouvoir dire merci ? Et de ce même fait nous dépasser, trouver du sens, nous sentir plus légers, plus forts, plus aimants ? Et devenir des équilibristes hors pair et bourrés d’élégance ?
Ces questionnements sont en fait mes vœux les plus sincères pour chacun et chacune d’entre nous, à laisser mijoter au chaud bien au fond de nos cœurs en ce début de l’année 2015.
Avec tendresse je vous embrasse fort, and by the way.. sans attendre qu’il soit trop tard, je vous aime !
Michèle
« L’homme n’est pas né pour être équilibré mais pour être équilibriste » »
Je voulais aussi vous faire part d’un petit texte écrit par l’équipe du mouvement Colibris, lien ici initié par Pierre Rabhi et, qui a prit de l’ampleur ces dernières années, et que je trouve lui aussi très beau et très sage.
« Chers colibris,
C’est dans un contexte bien particulier que nous vous adressons ce premier courrier de 2015. À des endroits différents, nous avons tous été touchés par les événements tragiques survenus à Paris. L’absurdité de la violence qui atteint ici un paroxysme nous émeut, nous révolte, nous mobilise. L’intensité des émotions est à la mesure de nos besoins de justice, de paix, de liberté, de respect et de fraternité qui sont ici interpellés.
Comment nous mobiliser pour dire « stop » à la violence ? Si le slogan « Je suis Charlie » a tant été repris c’est sans doute parce que nous sommes de plus en plus conscients d’être les maillons d’une même grande chaîne de la vie, que nous sommes interdépendants. La souffrance ou la mort de frères humains, quels que soient leur pays ou leurs convictions religieuses, nous concerne. C’est certainement ce qui a engendré l’élan de solidarité citoyenne qui a fait suite aux événements tragiques de ce début d’année. Dans une mesure différente, nous sommes aussi tous témoins de multiples formes de violence, chaque jour, dans le rapport que notre société entretient entre les femmes et les hommes, avec les enfants, avec la nature et la terre. Les actes extrêmes jaillissent d’un terreau de souffrance, d’impuissance, de rejet, d’exclusion, de manque d’amour. En plus de s’indigner, de se mobiliser, il faut aussi et surtout identifier les causes du problème pour agir et bâtir une autre société. L’enjeu est de répondre à la violence avec force sans y recourir. « Œil pour œil n’a jamais fait que des aveugles » disait Gandhi. Compassion, empathie, justice et respect sont sans doute les valeurs à développer pour abolir durablement les racines de la violence. Chacun de nous peut jouer un rôle, prendre la responsabilité de ses actes au quotidien, faire sa part. La violence de la société est le reflet d’une violence qui existe aussi à l’intérieur de chacun d’entre nous. Alors faisons de l’élan citoyen de ces derniers jours la fin de toute violence dans nos cœurs.
Colibris lancera dans quelques jours sa nouvelle campagne : « (R)évolution intérieure”. Dans la continuité du travail réalisé autour des principaux leviers de transformation de la société, Colibris souhaite passer un message fort et montrer que la vraie (R)évolution est celle qui nous amène à nous transformer nous-mêmes pour transformer le monde ! N’est-ce pas là une réponse pour affirmer que nous ne souhaitons plus participer à toute forme de violence ? Que cette nouvelle année nous permette de continuer ensemble à bâtir un monde cohérent avec nos valeurs humanistes et écologiques. Les projets qui nous attendent vont vraiment dans ce sens. Allons-y. »
Mathieu et toute l’équipe de Colibris
Je vous embrasse moi aussi très affectueusement et vous réitère mes vœux d’amour et de joie partagés, mon espérance pour cette année naissante.. Prenez soin de vous et de cette vie si fragile, si étonnante et si forte qui nous constitue..
Laurence
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